Dans les ouvrages techniques de protection contre les avalanches, on distingue les ouvrages qui empêchent le départ d'une avalanche et ceux qui ont un effet de guidage ou d'arrêt. Parmi les premiers, on trouve les ouvrages agissant contre l’accumulation de neige soufflée et les ouvarge de rétention et parmi les seconds, les ouvrages de déviation et de freinage.
Ces ouvrages sont aménagés là où les personnes et les biens doivent être protégés des avalanches et où la forêt de protection n'assure pas cette fonction.
Le vent influence aussi bien la neige qui tombe que celle qui s'est déjà déposée. Outre la quantité locale de neige, la stratification et la stabilité du manteau neigeux changent au cours du processus de transport. Les ouvrages de protection contre la neige soufflée permettent d'éviter la formation d'une corniche et de tenir les dépôts de neige à l'écart des zones de rupture et des infrastructures sensibles. Ce type d'ouvrages comprend les palissades à neige soufflée, Kolktafeln und -kreuze sowie Düsendächer.
Les ouvrages de retenue stabilisent le manteau neigeux et empêchent ainsi les avalanches de se déclencher sur les parties raides des versants. On distingue les ouvrages temporaires des ouvrages permanents. Les premiers sont en bois et sont surtout utilisés en combinaison avec des reboisements. L'objectif est que le boisement puisse, avec le temps, reprendre l'effet protecteur des ouvrages en bois. Les ouvrages permanents étaient autrefois constitués de terrasses en maçonnerie, de structures de soutien en béton ou en métal. De nos jours, on utilise surtout des claies ou râteliers en acier ou encore des filets à neige constitués de câbles métalliques.
L'octroi de subventions pour la construction d'ouvrages paravalanches, implique que seuls des types d'ouvrages ou des mortiers d'ancrage officiellement testés peuvent être utilisés. La directive technique sur les ouvrages paravalanches dans les zones de rupture définit les exigences, les produits homologués sont répertoriés dans les listes de types de mortiers d'ancrage et d'ouvrages paravalanches.
Si, en raison des conditions locales ou de considérations économiques, la construction d'ouvrages dans la zone de déclenchement n'est pas envisageable ou ne permet pas de réduire le risque à un niveau acceptable, le potentiel de dommages doit être protégé d'une autre manière. Les avalanches peuvent être stoppées à l'aide d’ouvrage de freinage ou de digues de retenue, tandis que les digues de guidage ou les galeries les détournent de l'infrastructure menacée. S'il n'est pas possible d'empêcher l'avancée des masses de neige, seules des mesures de protection d'objets telles que des coins paravalanches ou le renforcement d'ouvrages peuvent être utiles.